1940 - LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Dans le courant des années 1937 - 38, quelques étudiants allemands apparaissent dans la région, des géologues en particulier, pour étudier la nature du sol autour de MARGIVAL.Ils allaient réapparaitre en uniforme de la WEHRMACHT quelques deux ans plus tard.
Le 25 mai 1940, les troupes d'HITLER déferlent sur notre pays. Les Français désorganisés et débordés par une armée allemande très entrainée replient, et malgré de très nombreux actes de bravoure, la France est envahie;
L'armée britannique et quelques restes de l'armée française réussissent à passer en Angleterre. HITLER décide alors de continuer sur sa lancée et de traverser la Mandhe.
Dès l'été 1940, des travaux commencent à MARGIVAL pour la construction d'un P.C. d'où sera commandée l'invasion prévue. Mais l'aviation britannique,s'assurant magnifiquement la maitrise de l'air retient les Allemands qui doivent renoncer à l'invasion;
Les travaux commencés au camp de MARGIVAL par le génie allemand sont interrompus pendant quelques mois. Ils reprendront en 1942 avec l'organisation TODT qui emploiera jusqu'à 20.000 hommes sur le site.
Les matérieux de construction arrivent par trains entiers.
Toutes le région devient zone de haute sécurité. La voie ferrée bien sûr est fermée au trafic normal.
LE TUNNEL DE VAUXAILLON semble avoir été la raison du choix du site de MARGIVAL pour l'installation du camp.
Ce tunnel, long de 650 mètres, passe à 31 mètres sous le sommet du plateau, soit une épaisseur de terre et de calcaire compact capable de résister à tous les bonbardements. Deux voies traversaient alors le tunnel. Un train blindé fut garé là.
Des installations électriques puissantes et autonomes alimentaient le camp. Des liaisons téléphoniques très modernes sont mises en place. L'alimentation en eau est assurée par le captage des sources locales.
La région est truffée de blockaus énormes, d'abris souterrains aux murs de plus de 2 mètres d'épaisseur, des positons de mitrailleuses,ou DCA. Environ 400 ouvrages sont ainsi construits, dont 38 dans le camp même de MARGIVAL.
Le 17 juin, HITLER convoque les principaux chefs du front de l'ouest au P.C. de MARGIVAL, dont les maréchaux ROMMEL et VON RUNSTEDT. L'entrevue se déroule au blockaus N°1.
Ce fut une entrevue très houleuse, HITLER reprochant à ses généraux d'avoir laissé les alliés débarquer, les généraux réclament des hommes et du matériel.
ROMMEL alla même beaucoup plus loin, proposant l'arrêt de la guerre avant la destruction totale de l'Allemagne...
La réaction fut très violente.
Alors HITLER évoque l'installation de nouvelles armes aériennes ainsi que de nouvelles bombes qui devront détruire l'ennemi et assurer la victoire de l'Allemagne, ce qui laisse supposer qu'il comptait sur l'entrée imminente soit de chasseurs à réaction, soit de missiles VI et V2. Le Général HEINEMANN, chargé de la mise au point de cette arme nouvelle, indique qu'elle ne serait pas vraiment au point que dans plusieurs mois. Il y avait des problèmes de guiidages qui en rendaient la dispersion imprévisible.
Après un frugal repas pris au chalet vert, HITLER extrêment contrarié, sort et monte jusqu'au plateau de LAFFAUX, sans doute pour voir de loin la région de Lizy où il avait servi comme caporal pendant la prémière guerre mondiale.
C'est alors qu'un VI s'écrasa au sol et explosa à l'entrée nord du tunnel.
HITLER impressionné quitte la France le soir même.
Le 25 août 1944, le Général allemand VON CHOLTITZ, commandant la garnison de Paris se rend au Général LECLERC, la chef légendaire de la 2ème division blindée. VON CHOLTITZ a adroitement éludé l'ordre d'Hitler de détruire la capitale.
Le Maréchal allemand MODEL avait alors remplacé ROMMEL à la tête du front ouest; C'est lui qui devait éxécuter l'ordre d'HITLER, donné le 27 août, de faire tirer tous les VI et V2 sur la capitale.
Cet ordre ne lui fut jamais transmis, le Général SPEIDEL, qui le reçut au camp de MARGIVAL ne le lui remit pas.
La fin de la guerre à MARGIVAL
Le camp est abandonné par les Allemands en déroute le 27 août 1944. Des Américains de l'armée PATTON seront les premiers à y pénétrer.
En 1955, l'OTAN fit du camp le P.C. de rechange CENTRE EUROPE. Des travaux considérables furent effectués jusqu'en 1959. Le Maréchal JUIN commandera le CENTRE EUROPE de 1953 à 1956;
En juin 1967, la France quitte l'OTAN et toutes les forces alliées s'en vont. Le camp sera laissé à peu près à l'avandon jusqu'au 1er octobre 1968, date de l'installation du Centre d'Entrainement commando dérivé du 67è R.I.
Aujourd'hui, le 11ème Choc, Unité d'élite, occupe les lieux
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